L’alcool serait en cause dans cet accident qui avait perturbé le trafic ferroviaire.

Le dimanche 26 avril, à 4 h 35, un train de marchandises avait percuté une voiture à Mesnil-Martinsart, commune de la Somme située près d’Albert. Personne ne se trouvait dans le véhicule. Les gendarmes ont vite retrouvé son propriétaire, un habitant d’Albert âgé de 33 ans. Il s’est avéré qu’après une perte de contrôle, l’automobiliste avait percuté un rail de sécurité avant de terminer sa course à moitié sur la voie de chemin de fer. Ne parvenant pas à se dégager de là, le conducteur avait fait le choix… d’aller se coucher !

Tout laisse à penser que si cet Albertin n’a pas prévenu les secours, c’est qu’il conduisait après une consommation excessive d’alcool. Les gendarmes l’avaient vu, vers minuit. Il présentait des signes d’ivresse, mais il était à pied. Et le lendemain matin, quand le trentenaire s’est présenté à la brigade de gendarmerie, il affichait un taux de 0,31 mg.

Le Samarien a été renvoyé en justice pour mise en danger d’autrui, défaut de maîtrise et conduite sous l’empire d’un état alcoolique. Si, avec son avocat Me Stéphane Diboundje, l’homme a reconnu la mise en danger d’autrui, il a nié la conduite sous alcool. C’est qu’il savait qu’il risquait gros, car en état de récidive.

Relaxé de la conduite sous alcool

Le prévenu a admis avoir bu dans la soirée. Il a expliqué qu’après avoir consommé, il a préféré ne pas reprendre le volant, et partir se reposer chez son cousin. Il dit avoir repris le volant après avoir récupéré, vers 4 h 30, et c’est là qu’il a eu un accident. Comment expliquer son taux d’alcool le lendemain matin des faits ? Il dit avoir consommé juste avant de se rendre chez les gendarmes…

L’Albertin a finalement été relaxé de la conduite sous alcool. Pour qu’il soit condamné, il aurait fallu que l’état d’ivresse ait été constaté au moment où il sortait du véhicule. Pour la mise en danger d’autrui, le trentenaire écope de 6 mois de prison avec sursis. Il est condamné à 150 euros d’amende pour le défaut de maîtrise.

Si le Samarien s’en sort plutôt bien, le pire est peut-être à venir pour lui. Car en octobre prochain, la justice va se pencher sur les dommages et intérêts. La SNCF réclame entre 50 000 et 60 000 euros.

 

SOURCE : COURRIER PICARD >>