Maxime Gharbi, 39 ans, est « fou de rage ». Depuis l’été 2008, cet Amiénois se bat pour revoir ses enfants. Son ex-femme, de nationalité française, est partie soudainement en Tunisie, en emmenant leurs deux enfants, Myriam et Alexandre, aujourd’hui âgés de 11 et 12 ans. Elle refuse que les deux enfants voient leur père. Pourtant, depuis janvier 2013, et après une longue bataille, la justice française confie la garde à Maxime Gharbi. Impossible cependant pour ce dernier de faire appliquer la décision de justice.
En octobre 2013, une plainte avait été déposée auprès du procureur de la République pour enlèvement d’enfants, mais aussi pour viol (le fils s’est plaint d’avoir été agressé sexuellement en Tunisie). « Mais depuis, personne ne bouge ! », s’emporte Maxime Gharbi. Selon son avocat, Me Stéphane Diboundje, une information judiciaire devait être ouverte, et un juge d’instruction devait donc se charger de l’enquête. Mais cela n’a pas pu se faire, et pour cause : « Le dossier a été perdu », regrette l’avocat. Le parquet d’Amiens confirme : « Nous recherchons actuellement la procédure ».
Des pièces de procédure importantes
Maxime Gharbi est très en colère. En Tunisie déjà, son dossier avait déjà disparu. Et des pièces de procédure importantes figurent dans le dossier perdu en France : des actes d’huissier constatant qu’il ne pouvait pas voir ses enfants en Tunisie, des certificats médicaux attestant de l’agression sexuelle commise sur le garçonnet.
L’Amiénois ne sait plus comment agir : « Mes enfants sont en danger, et le temps joue contre nous. Là, on ne parle pas de fonds de commerce ou autre, ce sont mes enfants, la chair de ma chair ! Il y a non-assistance à personne en danger ! »
Source Le Courrier Picard