Jérôme Fernandez, 31 ans, a écopé dans la nuit de mercredi à jeudi de 20 ans de réclusion criminelle, devant la cour d’assises de l’Oise, qui le jugeait en appel pour avoir poignardé son ancienne compagne sur son lit d’hôpital après l’avoir passée à tabac la veille dans une boîte de nuit. Les jurés ont confirmé la peine infligée en première instance, en février dernier, à l’encontre de l’ancien culturiste de haut niveau natif de la Somme.
L’homme était accusé d’avoir poignardé à quatre reprises son ancienne concubine, le 24 mai 2009, dans sa chambre d’hôpital à Amiens. Elle y avait été admise la veille après qu’il l’a rouée de coups en discothèque. Le trentenaire s’était fait passer pour le cousin de la victime pour obtenir le numéro de sa chambre. Son ex-concubine a survécu à ses blessures.
Le couple venait de se séparer. Jérôme Fernandez, qui a toujours admis avoir agi par jalousie, a notamment expliqué son geste et sa violence par sa prise massive de stéroïdes anabolisants. Ses avocats, Mes Stéphane Diboundje et Guillaume Demarque, ont plaidé l’acte non prémédité, soulignant le fait que leur client avait essayé de reconquérir la victime juste avant le passage à l’acte.
Jérôme Fernandez devrait à nouveau comparaître devant une cour d’assises dans un avenir proche. Alors qu’il venait de bénéficier d’un liberté conditionnelle en attendant son passage devant la cour d’assises de la Somme, l’homme est soupçonné d’avoir piégé puis incendié la maison de sa nouvelle concubine à la Baule (Loire-Atlantique), en novembre 2011. La jeune femme, qui venait d’annoncer son intention de rompre leur relation, avait échappé à l’explosion qui devait se produire dès qu’elle entrait dans le logement. Le piège était constitué de gaz et de fils électriques. L’instruction de cette affaire est toujours en cours.