JUSTICE
L’Amiénois émet plus de 170.000 euros de chèques sans provision
Après avoir été placé en garde à vue cette semaine, l’homme de 30 ans a reconnu avoir signé 137 chèques non approvisionnés.Réagir Mis en ligne le 8/05/2021 à 18:02
par Gautier LecardonnelL’homme a fait l’objet de multiples plaintes de vendeurs lésés par les chèques sans provision.
Comment croyait-il pouvoir s’en sortir ? C’est la question qui se pose dans cette affaire… L’Amiénois émettant des chèques à son nom, il était certain de se faire attraper un jour ou l’autre. Les faits ont eu lieu entre novembre 2018 et décembre 2019. L’homme s’est fait plaisir avec ses chéquiers. Sans se soucier des sommes disponibles sur son compte bancaire, il a mené un train de vie bien supérieur à ses possibilités, lui qui n’a pas d’emploi.
Restaurants, meubles, poêle à granulés, palettes de granulés, tronçonneuse, mini-pelleteuse, vélos électriques… Il a sévi essentiellement auprès de professionnels, mais également quelques particuliers, et un peu partout en Picardie : à Amiens, Ailly-sur-Somme, Beauval, Poix-de-Picardie, mais aussi Senlis, Crèvecoeur-le-Grand, Le Tréport, Arras, Saint-Quentin… Au total, il a émis 137 chèques, le montant le plus important étant de 12 060 euros pour un magasin de motoculture. Au total, le préjudice s’élève à 173 821 euros !
Un achat de plus de 12 000 euros
Selon nos informations, sa banque s’est dégagée de toute responsabilité en indiquant que le compte de l’Amiénois avait été clôturé avant l’émission des chèques. Les plaintes s’étaient accumulées, mais elles n’avaient pas mis un coup d’arrêt aux agissements. Finalement, toutes les procédures ont été jointes, et c’est à ce moment-là que les autorités se sont rendu compte de l’ampleur de l’affaire. En garde à vue, le trentenaire a reconnu les faits, mais il disait penser pouvoir « s’arranger » avec sa banque. S’il existe des soupçons qu’il ait revendu des objets achetés, aucune preuve n’a été trouvée. L’Amiénois a indiqué en avoir donné à des proches et des connaissances.
Son avocat, Me Stéphane Diboundje, entend contester lors du futur procès les motifs du renvoi en justice : « Il n’existe aucune manœuvre frauduleuse permettant de retenir le délit d’escroquerie ni aucune preuve d’un quelconque blanchiment de fraude fiscale. On peut en revanche s’interroger sur le fait qu’il n’ait jamais été fiché banque de France, ni interdit bancaire dès les premiers chèques émis ».Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) :Fraude|Police et justice|Amiens (Somme)|Picardie
source courrier picard: https://premium.courrier-picard.fr/id190705/article/2021-05-08/lamienois-emet-plus-de-170000-euros-de-cheques-sans-provision