L’ex-concubin, accusé de l’avoir frappé, a été relaxé des faits de violences ce vendredi 30 septembre. Mais il est condamné pour drogue.
Devant les juges ce vendredi après-midi, Meddy Rhafradi, 27 ans. Il est poursuivi pour des violences sur son ex-concubine et une de ses amies. Et son « ex » a été formelle devant les policiers : elle aurait reçu des coups de poing, des coups de pied, et même un coup de crosse de revolver dans l’épaule au motif qu’elle aurait refusé de rejoindre la Syrie avec son concubin, où sa sœur se trouve déjà depuis deux ans. Et il ne l’aurait pas laissée récupérer ses affaires dans le logement du couple, rue Montaigne, après leur séparation. Les faits se seraient déroulés entre le 1er août et le 12 septembre à Amiens. Lui, nie en bloc.
407 grammes d’héroïne chez lui
La Syrie ? « C’est faux ! Et je n’aime pas que l’on parle de ma sœur, surtout qu’elle est loin et qu’elle a des problèmes ». Les violences ? « On s’engueulait, mais jamais je ne les ai frappées ». Les deux plaignantes n’ont jamais souhaité être consultées par un médecin, si bien qu’aucune trace de violences, si elles ont existé, n’ont pu être constatées. L’ex-concubine a retiré sa plainte le 16 août, indiquant avoir « vraiment peur ». Les policiers avaient néanmoins poursuivi leurs investigations.
La représentante du Parquet a souligné qu’il existait beaucoup trop de contradictions et de confusions dans ce dossier, notamment pour ce qui concerne les dates. L’avocat du prévenu, Me Stéphane Diboundje, parle d’une « procédure scandaleuse ». L’Amiénois a été relaxé pour les violences.
Mais il a été condamné à 12 mois de prison dont quatre avec sursis, plus la révocation d’un sursis antérieur à hauteur de 7 mois, pour détention de drogue. Lors des perquisitions, les policiers ont mis la main à son domicile sur 407 g d’héroïne et 428 g de cannabis. L’Amiénois a expliqué qu’il jouait la nourrice et qu’on le payait pour cela 500 euros chaque mois.