Les policiers ont interpellé cette semaine des jeunes de 20 ans soupçonnés d’être impliqué dans ces faits qui ont eu lieu sous fond de trafic de drogue.
Nous ne sommes pas chez les gros trafiquants de drogue. Pourtant, les méthodes employées sont d’une extrême violence. Ce mardi 19 janvier, après plus d’un mois d’enquête, les policiers ont interpellé cinq suspects dans le quartier Henriville et Pierre-Rollin à Amiens. Ils sont suspectés d’avoir séquestré et violenté un Amiénois de 20 ans, les 6 et 7 décembre dernier.
La victime avait été retrouvée rue Laurendeau. Son état avait nécessité son évacuation à l’hôpital. Le jeune homme souffrait notamment d’une fracture de la mâchoire. Si l’Amiénois a rechigné à dire la vérité par peur de représailles, les faits ont pu être reconstitués par les enquêteurs.
Les mains ligotées avec une chaîne
Le dimanche, quatre jeunes d’une vingtaine d’années qui circulaient dans une Ford Ka recherchaient la victime dans les rues d’Amiens, visiblement pour se faire régler une dette de stupéfiants (du cannabis essentiellement). Ils tombent sur lui, près de l’avenue Foy. Le jeune homme essaie de prendre la fuite, mais il est rattrapé, et il est aspergé de gaz lacrymogène. La victime est embarquée dans la voiture, où elle reçoit les premiers coups. L’Amiénois est ensuite emmené dans le quartier Pierre-Rollin, plus précisément dans la cave d’un bâtiment. Ses mains sont attachées dans le dos avec une chaîne, un tissu est mis sur sa tête pour qu’il ne voie rien. La victime reçoit notamment des coups de pied à la tête, elle est menacée avec un pistolet à grenaille. Le jeune homme ne sera libéré que le lendemain, et déposé dans le quartier Henriville par ses agresseurs.
Deux suspects sont sortis libres du commissariat, sous contrôle judiciaire. Ce n’est pas le cas des trois Amiénois, âgés de 20 ans, qui auraient principalement participé à ces faits. À l’issue de leur garde à vue, ils ont été mis en examen par le juge d’instruction chargé de l’affaire pour enlèvement, séquestration et violences. L’un d’eux, assisté par Me Messaouda Yahiaoui, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Les deux ont été placés en détention provisoire. Me Stéphane Diboundje, avocat de l’un d’eux, indique qu’il fait appel de ce placement en détention. Me Sonia Houzé, conseil du second, envisage une demande de remise en liberté prochainement.