De quoi est mort son enfant, âgé de 6 mois, en juillet 2014 à Amiens ? Il réclamait les résultats de l’autopsie depuis le début. Il a fallu un an et demi pour que cet Amiénois de 25 ans, les obtienne. «  L’examen (…) des différents organes n’a pas permis d’identifier d’arguments en faveur d’un syndrome du bébé secoué ou de lésions traumatiques, récentes ou anciennes  », note le médecin légiste dans ses conclusions.

«  Je n’ai rien à me reprocher, et l’autopsie le confirme !  », réagit le père d’Adryanno. Après le signalement de l’hôpital, lorsque le bébé est décédé, le père de famille avait été placé en garde à vue, de même que la mère. Le jeune homme a été mis en examen pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il avait été placé en détention provisoire durant trois mois (la mère, qui « chargeait » le père, avait été laissée libre). Il est toujours sous contrôle judiciaire.

Adryanno avait cessé de respirer après avoir bu son biberon. Après qu’un hématome a été constaté sur son crâne, son père avait indiqué qu’il était possible qu’il ait cogné le cosy sur la rambarde de l’escalier en quittant l’appartement, mais sans certitude. Un an et demi après, le jeune homme ne veut qu’une chose : obtenir un non-lieu. «  On n’a pas le droit de mettre des gens comme ça en prison pour rien. aujourd’hui, on s’aperçoit que tout ce qui a été dit était faux ! On m’a refusé d’assister aux obsèques de mon fils, c’est inhumain  ». L’Amiénois dit que ça lui «  fait mal de ne pas savoir de quoi son fils est décédé  », mais il semble résigné. Il veut passer à autre chose et se reconstruire. Son avocat, Me Stéphane Diboundje, va dans le même sens : «  Ça fait deux ans que mon client clame son innocence. J’espère que l’instruction aboutira à un non-lieu le concernant.  »

 

( Source : Le courrier Picard )