Meurtre de Clément à Ham: l’enquête se poursuit
La victime, lycéen de 16 ans, était harcelée au sein du lycée professionnel Peltier de Ham. Clément Brisse a été tué d’un coup de couteau à la gorge en mars 2017. Son corps avait été retrouvé près de l’établissement scolaire, flottant dans l’étang du parc Délicourt.
Un an plus tard, deux lycéens avaient été mises en examen. Le premier, Jérémy D., 19 ans, est soupçonnée d’être l’auteur de l’homicide. Il était un camarade de classe de la victime. Ce suspect a toujours clamé son innocence malgré des preuves accablantes à son encontre, comme des traces de sang sur ses chaussures. Un autre lycéen, mineur, a aussi été mis en examen à la même période, pour faux témoignage : le meurtrier présumé l’aurait emmené voir le corps après les faits, et il n’en aurait rien dit aux enquêteurs.
Le suspect de 17 ans, interrogé ce jeudi, avait déjà été placé en garde à vue plusieurs heures l’an dernier dans le cadre de l’enquête. Un tiers avait indiqué qu’il avait reçu des confidences de sa part. Il lui aurait dit qu’il avait participé au crime. L’accusateur avait maintenu ses déclarations lors d’une confrontation, mais le suspect avait nié. Il avait été relâché.
Il aurait déclaré avoir caché l’arme du crime
Selon nos informations, ce sont de nouvelles confidences faites à une autre personne qui auraient motivé les gendarmes à réentendre le jeune homme : il lui aurait dit avoir caché l’arme du crime à son domicile (arme qui n’a jamais été retrouvée), et qu’elle aurait été détruite dans l’incendie de sa maison. En garde à vue, le suspect a une nouvelle fois nié toute participation au meurtre. Il a de nouveau été remis en liberté. « Cela fait deux fois que mon client est placé en garde à vue ! Manifestement, il n’y a aucune charge contre lui, sinon, il y a bien longtemps qu’il aurait été mis en examen », réagit son avocat, Me Stéphane Diboundje.
Pour la famille de Clément Brisse, ce nouvel acte d’enquête est une bonne nouvelle, comme l’explique leur avocat, Me Guillaume Demarcq : « Mes clients font totalement confiance au professionnalisme des gendarmes. Ils n’ont qu’un but : que tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont une responsabilité dans la mort de Clément en répondent judiciairement ».