Les deux Amiénois retenus en République Démocratique du Congo sont libres
Pablo Diumbu Ndjeka et Frédéric Boyenga Bofala retrouvent la liberté. Ces deux Amiénois étaient en prison en République Démocratique du Congo depuis deux mois et demi. Ils ont atterri à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle ce samedi matin peu après 7h.
Ces deux Français, d’origine congolaise, avaient disparu le 17 novembre à Kinshasa, victimes d’un enlèvement selon un témoin et leur avocat. Leurs proches n’avaient plus aucune nouvelle.
« C’est une heureuse nouvelle car nous avons mené un combat sur le plan juridique, médiatique et politique pendant plus de deux mois pour obtenir cette libération ». Maître Stéphane Diboundje
« On n’a pas de position officielle des autorités congolaises, c’est peut-être ce qui m’inquiète le plus« , déclarait il y a encore quelques jours Me Stéphane Diboundje, avocat de Pablo Diumbu Ndjeka.
Selon l’avocat amiénois, Frédéric Boyenga Bofala, 56 ans, président d’un micro-parti politique(Union pour la République – Mouvement national) et domicilié dans la Somme, accompagné dePablo Diumbu-Ndjeka, 38 ans, dirigeant d’une société de sécurité à Amiens, se sont rendus en RDC sur invitation du ministre de l’Intérieur de l’époque Évariste Boshab.
Interpellés en pleine nuit dans un hôtel de Kinshasa
« Le but du voyage était de permettre à M. Boyenga Bofala de présenter ses propositions pour l’avenir politique du pays aux différents hommes politiques, dont le chef de l’État Joseph Kabila« , explique Me Diboundje, dans la plainte contre X déposée le 11 janvier au parquet d’Amiens.
Dans la nuit du 17 au 18 novembre, ils ont été interpellés dans le hall de leur hôtel, à Kinshasa, par des membres de la garde républicaine, selon un témoin et d’après leur famille.
La disparition avait provoqué beaucoup d’émotion quartier Saint-Leu à Amiens
Selon Romain Nadal, un porte-parole du Quai d’Orsay, « dès que nous avons été informés de la disparition de nos compatriotes, nous nous sommes mobilisés et avons demandé aux autorités congolaises de pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par les conventions internationales« .
Une marche de soutien a été organisée le samedi 28 janvier à Amiens dans le quartier populaire de Saint-Leu, où M. Diumbu-Ndjeka était connu, car il officiait comme agent de sécurité pour des établissements de nuit.