par Gautier Lecardonnel
Il ne sera resté que 13 jours en liberté. Le Hamois de 28 ans, qui a fauché un gendarme à Hombleux, à l’est de la Somme, le 2 mars dernier, est retourné en prison, vendredi 15 novembre. Il y a été conduit dès l’énoncé de la décision des juges de la chambre de l’instruction a été rendue.
Il avait été saisi par l’avocat du gendarme, Me Guillaume Demarcq, qui avait fait appel de la décision de remise en liberté prise par le juge des libertés et de la détention le 28 octobre, décision qui avait provoqué dans les rangs des gendarmes de « l’incompréhension, voire de l’indignation », avait-il dit. À la première décision, qui avait été motivée par le fait que la détention provisoire n’était justifiée « ni pour les nécessités de l’instruction, ni à titre de mesure de sûreté », la chambre de l’instruction a estimé qu’elle était nécessaire pour « empêcher toute concertation » avec les autres personnes mises en cause dans l’affaire et pour « prévenir du renouvellement » de mêmes faits.
Me Stéphane Diboundje, avocat du Hamois, a dit « prendre acte de cette décision qui démontre l‘aléa judiciaire auquel est soumis le justiciable ».
De son côté, Me Guillaume Demarcq, se félicite du retour en détention du Samarien : « C’est un juste rétablissement de la réalité des choses. Quand à 28 ans, on a déjà fait l’objet de 11 condamnations, que l’on conduit sous stupéfiants malgré l’annulation du permis, que l’on fauche un gendarme et que l’on n’a même pas l’humanité de s’arrêter, on doit assumer les conséquences pénales de ses actes. »
Dans cette affaire, une information judiciaire a été ouverte, et l’enquête a donc été confiée à un juge d’instruction.